Dénoncer, alerter… mais aussi agir face à l’urgence climatique

  •  Développement Durable  •  Mouvements écologiques  • 

16/07/2021   •   1349 vues
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Jugée “trop politique” la dernière campagne de Greenpeace a été censurée par la RATP et les gares d’Île-de-France en début de semaine.

L’urgence climatique, c’est le sujet de la dernière campagne de Greenpeace. La thématique est vaste et peut être abordée sous différents angles. Cependant, celui choisi ici par l’association fait débat, au point de voir la campagne censurée dans le métro parisien et certains cinémas.

La raison ? Elle cible l’inaction politique. Or, le sujet assez sensible dans le secteur de la publicité, qui est soumis au devoir de neutralité. En effet, à travers le slogan “Stop au blabla, place aux actes”, elle dénonce l’incohérence entre les discours et promesses faites par les décideurs et leurs véritables actions et décisions.

 

Les gouvernements en font-ils assez face à l’urgence climatique ?

Greenpeace s’aligne ainsi avec les alertes des scientifiques en insistant bien sur le fait que nous sommes la dernière génération à pouvoir agir. Le message est clair : il faut arrêter de parler et passer à l’action. Pour enclencher le mouvement, les gouvernements ont leur rôle à jouer. En effet, de leurs décisions dépendent certaines victoires face à l’urgence climatique.
 

🔴 Le climat, sujet “sensible” ?

Nous lançons ce matin une campagne pr dénoncer l’inaction climatique des politiques

Elle a été refusée sur plusieurs supports #métro #cinéma

Demander aux politiques d'agir pour le + grand péril de l'humanité serait devenu subversif ?

⬇️ Thread pic.twitter.com/Y9B7noPxpn

— Greenpeace France (@greenpeacefr) March 2, 2020

Conscient·e·s de cela, les citoyen·ne·s sont de plus en plus nombreux·ses à se rassembler pour pousser l’État à agir. Pour ne citer que quelques mouvements : les marches pour le climat, l’Affaire du Siècle… Cette dernière avait d’ailleurs été inspirée par nos voisins aux Pays-Bas qui avaient attaqué leur État en justice en 2014 pour inaction politique. Le gouvernement a par ailleurs été définitivement condamné en décembre 2019 par la Cour Suprême néerlandaise. Le moment est historique : c’est la première fois que les citoyens remportent un procès contre le gouvernement.

 

Toujours en Europe, on pense également à Greta Thunberg. Fin octobre 2019, la jeune activiste avait fait parler en refusant un prix environnemental décerné par les pays nordiques au motif de leur inaction.

“L’action climatique n’a pas besoin d’autres prix. Ce dont nous avons besoin, c’est que les hommes politiques et les personnes au pouvoir commencent à écouter les scientifiques.
Les pays nordiques ont une excellente réputation dans le monde, lorsque l’on parle de climat et d’environnement. On ne manque pas de vantardise à ce sujet. On ne manque pas de belles phrases. Mais lorsque l’on en vient à nos émissions de gaz à effet de serre, et notre empreinte écologique individuelle – si l’on inclut notre consommation, nos importations, l’aviation et les transports – alors c’est une tout autre histoire […] Nous faisons partie des pays qui ont la possibilité d’agir le plus. Mais concrètement, nos pays ne font toujours rien.”

Dénoncer, alerter… mais aussi agir

Le développement durable est aujourd’hui une préoccupation centrale chez les citoyen·ne·s. En conséquence, que ce soit pour les élections européennes de l’année dernière ou les élections municipales cette année, il est difficile de trouver un programme qui n’en fait pas mention. Les objectifs environnementaux sont aujourd’hui plus que jamais un argument politique central, au même titre que les objectifs sociaux, économiques et sociétaux. Greenwashing ou réelle action, libre à chacun de juger, mais l’inaction comme seule réponse aux promesses est de moins en moins tolérée.

Le phénomène se rapproche du mouvement de dénonciation de la call-out culture, qui se répand autant chez les personnalités publiques que les anonymes. S’indigner, dénoncer… puis se rasseoir dans son fauteuil. Le principe s’applique aux gouvernements, mais aussi aux citoyens en général. Cette attitude se retrouve notamment beaucoup sur les réseaux sociaux où les bad buzz font réagir, sans pour autant toujours donner naissance à de vraies révoltes. Pour vraiment changer le monde, il faut transformer cette indignation en actions concrètes.

Vous voulez passer à l’action pour le climat ? Voici quelques pistes pour commencer.

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