• Écologie •
12/07/2021 • 2383 vuesCe n’est plus un secret : l’activité numérique pollue. Avec la progression de la transformation numérique des entreprises, le bilan carbone du secteur risque de s’alourdir. Pour le média GreenIT et l’ONG WWF, l’heure est à la mesure et à la réaction avec un benchmark sur le numérique responsable.
Vous êtes-vous déjà demandé quelle était l’empreinte carbone de votre activité salariée ? Partout, les données toutes plus inquiétantes les unes que les autres effusent : “Si internet était un pays, il serait le sixième consommateur d’électricité au monde”, “En 2019, l’industrie du numérique sera plus polluante que celle de l’aviation civile”, “Chaque requête Google émet 7g de CO2”… La bête noire de ces études : les e-mails. En moyenne, les salarié·e·s en envoient 33 par jour. Ce qui, pour un message de 1 Mo (donc sans pièce jointe), équivaut à 180 kg de CO2 en une année – ou un trajet de 1 000 km en voiture. Et le pire dans tout ça, c’est que 80 % des e-mails restent non lus.
La liste est encore bien longue… De manière assez logique, même s’il est difficile de mettre spontanément un chiffre sur l’empreinte carbone des salarié·e·s, nous imaginons que celui-ci risque d’être élevé.
Pour répondre à cette interrogation donc, GreenIT et WWF ont réalisé un benchmark sur le numérique responsable. Celui-ci donne des résultats basés sur l’étude de huit grandes entreprises employant 530 000 salariés équipés de 1,7 millions de matériel informatique et télécoms qui travaillent en moyenne 220 jours par an.
Selon ce rapport, en une année, l’empreinte carbone d'un·e salarié·e travaillant avec un ordinateur est égale à celle d’un parcours de 2 400km en voiture. Cela représente 360kg d’émissions de CO2. Nouvelle question : les usages numériques sont-ils la cause principale de cet impact ?
Eh bien pas forcément. Si la navigation en ligne, le cloud et les échanges de données polluent, une part très importante reste liée à la fabrication des matériels informatiques. Celle-ci est responsable de 57% des émissions de gaz à effet de serre.
Cela ne change rien au fait que chaque action compte. En effet, enregistrer les sites récemment consultés en barre favoris ou vider régulièrement sa boîte mail permet de limiter le nombre des requêtes et de libérer de l’espace de stockage. Mais la différence se jouera surtout sur la préservation du matériel. Privilégier le réemploi, éteindre et débrancher les appareil non utilisés, se tourner vers le reconditionné lorsque le besoin de changer se fait ressentir sont autant d’actions qui limiteront la fabrication de devices neufs.
Le système d’information des salariés consomme également de l’énergie (63%) et, moins connu, de l’eau (61%). Bilan au bout d’une année : 5 300 litres d’eau et 3 500 kWh d’énergie. Sont notamment en cause l’alimentation électrique du matériel et la fabrication de papier – une bonne raison supplémentaire pour réduire les impressions.
Ces derniers tips sont des actions efficaces et rapides à mettre en place à court terme. Cela va sans dire que, pour réduire durablement l’impact carbone de chaque salarié·e, il est nécessaire de revoir la stratégie de l’entreprise, en y intégrant notamment les principes d’écolonomie. À l’heure actuelle, s’engager dans le développement durable est devenu primordial pour une entreprise.
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